Archives de Catégorie: Drunken post

Fuck,

Fuck,

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Fuck,

Fuck,

Fuck,

Fuck,

Fuck,

this…

État d’Être

 

Je suis une phrase sans ponctuation.

 

Un éternel charabia qui continue, qui s’étale dans l’abime de l’interminable. Une phrase qui s’affaisse, des hauts et des bas, des creux, des moments merveilleux, des exclamations qui ne sont pas marqués. Je suis une syntaxe qui tente de se trouver, une grammaire qui se détériore, mais surtout, une phrase débité, rapidement, ininterrompue, si bien que, jamais, au grand jamais, on ne voit clair dans mon sens.

 

Je suis une voiture sans moteur.

 

Stationné dans un endroit sombre, la clé dans le démarreur, une main prête à tourner le tout. Aucun bruit. Pris dans ce trou noir de tôle, aucun crissement de roue, impossibilité de freiner devant un obstacle, puisqu’on n’y fera jamais face. Le siège passager est vide, vide comme sous le capot. Pas besoin de regarder la banquette arrière ou encore le coffre-arrière. Le désert automobile. L’avancement impossible. Pris dans mon non-sens, immobile.

 

Je suis un mime qui n’a pas de langue.

 

Si parfait dans mon métier. Je bouge, je bouge et on rigole. J’amène le plaisir, le sourire. Le bonheur. Je rentre chez moi, devant le miroir, j’ouvre grand la bouche. Pas un son. Je force de tout mon être, je me défais les entrailles, je m’étire les cordes vocales, je me les arrache, je ne parle pas. Je suis muet. Un téléviseur mis en sourdine, une image projetée, un sens oublié. On ne peut comprendre mon non-sens, immobile, je ne peux pas le crier.

 

Je suis un paquebot dans le Sahara.

 

Qu’est-ce que je peux bien foutre ici? Jamais à sa place. Les grains de sable égratignent ma surface. Ma coque bien planquée dans les dunes. Pas un palmier, pas une oasis, pas un Petit Prince. Rien. Des vents, du sable, le soleil. Rien. Un paquebot dans une mer de merde, une mer qui mène jamais à bon port. Un voyage raté. Un mauvais moment dans une mauvaise place. Un non-sens immobile coi qui n’a pas d’affaire là où il est.

 

Je suis à la recherche de moi-même dans une page vide.

 

Le blanc autour de moi, qui ne fait aucun sens. Les mots tardent à venir. Je suis un truc, quelque chose, un rien, un tout, une entité ou une idiotie, une pensée, un discours, un tas de chair, un état d’âme.

 

Je suis, mais je ne sais pas.

 

Un avis de recherche, un questionnement, une photo sur une pinte de lait, un point d’interrogation, un verre vide.

 

Je suis aujourd’hui ce que je suis demain?

 

Probablement.

Chien danois

 

Paris. Un chien danois.

 

Mais qu’est-ce que peut bien faire un connard de chien danois à Paris?

 

Va te faire foutre, chien danois!

 

BOOM!

 

Un éclair de lucidité dans un brelan d’as. Poker face. Ce foutu chien. Personne peut le lire.

 

QU’EST-CE QUE TU FAIS À PARIS? QU’EST-CE QUE TU FAIS À… PA… RIS!?!

 

Ah pis, va te faire foutre, sale chien danois! J’aime pas ça, le Danoismark, de toute façon. C’est laitte, pis ça pu! Ça sent le caca. Le ca… caaaaaaaa.

 

BOOM!

 

Un éclair de scatologie dans la cuvette de ton INDIFFÉRENCE, FOUTU CHIEN DANOIS!

 

Pour moi, t’es pas mieux que mort. Parce que Paris, ça roule vite pis ça s’en fou. Ça parle avec un accent, ça regarde haut, pis ça roule en Accent en regardant en-haut d’la route.

 

BOOM!

 

Ça frappe un chien danois! Pas encore, mais ça va venir, petit con de chiot!

 

QUE FAIS-TU À PARIS? Tu me purges, arrêtes de me regarder avec tes yeux de pardon saint-sacrament!

 

T’es l’enfer, CHIEN DANOIS À PARIS!

Fuck you, chien danois!

Fuck you, chien danois!